Isabelle Eberhardt

26/02/2014 20:14
Fille illégitime, née d'une mère issue de la noblesse russe d'origine allemande, Nathalie de Moerder (née Eberhardt), exilée et mariée au général Pavel de Moerder, et d'un père né en Arménie, Alexandre Trophimowsky, anarchiste et de pensée tolstoienne[1], qui était le précepteur des enfants avant la mort du général. Elle est née et a grandi près de Genève à « la villa Neuve ». Elle s'installe à Bône avec sa mère en 1897, elle préférait habiter et côtoyer les quartiers indigènes au détriment des européens qu'elle détestait [1]. Elle a eu durant son séjour bonois une relation avec Mohamed Khodja et commence à être attirée par la religion musulmane avant de finir par se convertir à l'Islam. Aux côtés des indigènes, elle décide de vivre comme une musulmane et s'habille en homme algérien. Elle s'installe tout d'abord à Batna dans les Aurès en 1899 où l'on peut encore voir, dans le quartier populaire de Zmala, en face du Sidi Merzoug, la maison qu'elle a longtemps habitée et qui tombe en ruines. Après la mort de sa mère, elle vit plusieurs mois en nomade entre Batna, bni Mzab [1]et Oued Soufet rencontre Slimane Ehnni, musulman de nationalité française, sous-officier de spahi, soupçonné d'exercer des activités d'espionnage[2]. Lors d'un passage par le village de Behima (actuellement Hassani Abdelkrim) accompagnant Si El Hachemi chef religieux de la confrérie des Kadiryas, elle est victime d'une tentative d'assassinat le 29 janvier 1901 orchestrée par une confrérie soufie opposée à la sienne[2]. La même année[3], elle épouse Slimane (après avoir été contrainte de quitter l'Algérie par les autorités coloniales en 1900), et obtient ainsi la nationalité française[3].

Son mariage lui permet de revenir en Algérie, où elle collabore au journal arabophile El Akhbar dirigé par Victor Barrucand. Elle est envoyée à Aïn Sefra comme reporter de guerre pendant les troubles près de la frontière marocaine. Elle côtoie Maxime Noiré qu'elle qualifie de « peintre des horizons en feu et des amandiers en pleurs ». En novembre 1903, à Beni Ounif, elle fait la connaissance du général Lyautey qui apprécie sa compréhension de l'Afrique et son sens de la liberté. Le 21 octobre 1904, à Aïn Sefra, l'oued se transforme en torrent furieux et la ville basse, où elle résidait seulement depuis la veille, est en partie submergée. Slimane est retrouvé vivant, mais Isabelle périt dans la maison effondrée. Elle repose dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra[4].

Ses récits ont été publiés après sa mort et présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Ses carnets de voyage et ses journaliers rassemblent ses impressions de voyage nomade dans le Sahara.

La maison de l’écrivaine, située à Zmala, quartier populaire de la ville de Batna, juste en face du Sidi Merzoug[5] après le décès de son père et le suicide de son frère et dans laquelle elle a composé quelques-unes de ses œuvres, est transformée en dépotoir[précision nécessaire]. C'est la raison pour laquelle des Batnéens tentent de se rassembler pour tenter de sauver ce patrimoine algérien et européen[
Fille illégitime, née d'une mère issue de la noblesse russe d'origine allemande, Nathalie de Moerder (née Eberhardt), exilée et mariée au général Pavel de Moerder, et d'un père né en Arménie, Alexandre Trophimowsky, anarchiste et de pensée tolstoienne[1], qui était le précepteur des enfants avant la mort du général. Elle est née et a grandi près de Genève  à « la villa Neuve ». Elle s'installe à Bône avec sa mère en 1897, elle préférait habiter et côtoyer les quartiers indigènes au détriment des européens qu'elle détestait [1]. Elle a eu durant son séjour bonois une relation avec Mohamed Khodja et commence à être attirée par la religion musulmane avant de finir par se convertir à l'Islam. Aux côtés des indigènes, elle décide de vivre comme une musulmane et s'habille en homme algérien. Elle s'installe tout d'abord à Batna dans les Aurès  en 1899 où l'on peut encore voir, dans le quartier populaire de Zmala, en face du Sidi Merzoug, la maison qu'elle a longtemps habitée et qui tombe en ruines. Après la mort de sa mère, elle vit plusieurs mois en nomade entre Batna, bni Mzab [1]et Oued Soufet rencontre Slimane Ehnni, musulman de nationalité française, sous-officier de spahi, soupçonné d'exercer des activités d'espionnage[2]. Lors d'un passage par le village de Behima (actuellement Hassani Abdelkrim) accompagnant Si El Hachemi chef religieux de la confrérie des Kadiryas, elle est victime d'une tentative d'assassinat le 29 janvier 1901 orchestrée par une confrérie soufie opposée à la sienne[2]. La même année[3], elle épouse Slimane (après avoir été contrainte de quitter l'Algérie par les autorités coloniales en 1900), et obtient ainsi la nationalité française[3].

Son mariage lui permet de revenir en Algérie, où elle collabore au journal arabophile El Akhbar dirigé par Victor Barrucand. Elle est envoyée à Aïn Sefra comme reporter de guerre pendant les troubles près de la frontière marocaine. Elle côtoie Maxime Noiré qu'elle qualifie de « peintre des horizons en feu et des amandiers en pleurs ». En novembre 1903, à Beni Ounif, elle fait la connaissance du général Lyautey qui apprécie sa compréhension de l'Afrique et son sens de la liberté. Le 21 octobre 1904, à Aïn Sefra, l'oued se transforme en torrent furieux et la ville basse, où elle résidait seulement depuis la veille, est en partie submergée. Slimane est retrouvé vivant, mais Isabelle périt dans la maison effondrée. Elle repose dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra[4].

Ses récits ont été publiés après sa mort et présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Ses carnets de voyage et ses journaliers rassemblent ses impressions de voyage nomade dans le Sahara.

La maison de l’écrivaine, située à Zmala, quartier populaire de la ville de Batna, juste en face du Sidi Merzoug[5] après le décès de son père et le suicide de son frère et dans laquelle elle a composé quelques-unes de ses œuvres, est transformée en dépotoir[précision nécessaire]. C'est la raison pour laquelle des Batnéens tentent de se rassembler pour tenter de sauver ce patrimoine algérien et européen[